Sunday, August 25, 2013

HAC - Nancy 1-1 : Pas encore ça, mais...

... de bonnes raisons de ne pas avoir la dent trop dure ce coup-ci.
En effet, si ce score nul est clairement décevant, j'ai vu des choses qui me donnent envie de croire encore.

A mon arrivée au Stade Océane, j'ai été accueilli par les dernières volutes de gaz lacrymo qui flottaient encore dans l'air après l'intervention des forces de l'ordre contre des supporters de l'équipe adverse, déjà au sommet de leur art avant même le coup d'envoi. 
Le lacrymo contre les nancéiens, c'est un peu comme le spray nasal pour un rhume: s'il y avait un remède à la connerie, ça se saurait. 

Je suis déjà surpris dès le coup d'envoi. Et agréablement, dans les deux cas.
Romain Saïss est titulaire malgré son entorse aux cervicales contractée lors de la précédente rencontre. Une blessure qui ne l'empêchera pas d'assurer une prestation digne de l'homme du match.

Titularisation surprise et encore l'auteur d'une grosse prestation. Romain Saïss est clairement la recrue phare du HAC.

Harrison Manzala est titularisé sur l'aile droite, et sera à mon goût le meilleur joueur offensif de la rencontre. Et ça, ce n'est pas une surprise du tout.
Je lui avais dit la saison dernière qu'il y aurait de la place pour lui sur le côté droit. Je ne m'étais pas trompé. Et vu sa première prestation, je continuerai de plébisciter ici sa titularisation sur cette aile, autant que faire se pourra.


Il a montré tout ce qu'on ne voit plus depuis longtemps sur les cotés, particulièrement sur le droit : un véritable ailier qui joue le long de sa ligne, qui amène de la verticalité, qui accélère le jeu, percute efficacement et adresse des centres.
Il a sûrement des progrès à faire dans ce dernier exercice, mais vu son talent je ne doute pas qu'avec un peu d'entrainement il corrigera cela bien vite.

Il aurait pu ouvrir son compteur à la 28', d'une belle frappe du gauche, si Gregorini n'en avait pas décidé autrement et n'avait pas claqué le cuir au-delà de sa cage, in-extremis.

Titularisation surprise du 11 de départ d'Erick Mombaerts, Harrison Manzala a livré 64 minutes riches de promesses.

Le nancéien ne faisait que répondre à Zack Boucher, qui lui aussi y était allé de sa petite claquette sur une reprise de Jeannot, quelques minutes plus tôt (21').

Dès le retour des vestiaires, Manzala aurait pu ouvrir un autre compteur: celui des passes décisives.
Adressant un bon centre au second poteau à destination d'Alexandre Bonnet, celui-ci manque l'immanquable en préférant chercher un joueur en retrait plutôt que de la pousser au fond des filets.
Il était pourtant sur son bon pied.
Décidément, Alex est vraiment dans le dur en ce moment...

Bien que maladroits devant le but, les Ciel-et-Marine jouent très haut, pressent fort et sont  entreprenants.

N'en déplaisent aux nancéiens, c'est contre le cours du jeu que les lorrains ouvrent la marque à la (61') par une magnifique réalisation de Karaboué qui laisse pantois le meilleur gardien de Ligue 2.
Alors qu'il foncait vers le but adverse, la défense recule et les milieux défensifs ne le pressent pas, lui laissant le temps de décocher une magnifique demie-volée lobée qui finit sa course dans le petit filet opposé.
Il faut dire que la sortie de Tristan Dingomé sur blessure la minute précédente avait décontenancé les havrais. Et Distel Zola qui le remplaçait tout juste cherchait encore ses marques dans cette partie intense.

Les HACmen ne se désolidarisent pas et redoublent d'ardeur.

C'est à ce moment là que Riyad Mahrez est entré en jeu, en lieu et place d'Harrison Manzala.
Comme à son habitude, l'ingérable feu-follet a complètement déstabilisé à cause de son placement très libre, ses courses imprévisibles et ses choix inattendus. Sauf que cette fois ça n'a pas seulement fait éclater l'attaque havraise mais aussi la défense de l'ASNL. Erick Mombaerts a peut-être enfin mis le doigt sur le rôle préférentiel de Riyad... Un joker de luxe pour disloquer la ligne défensive en fin de match.

D'abord l'auteur d'un joli coup de tête sur un centre parfait de Rivierez, malheureusement arrêté une nouvelle fois par Grégorini, il sera surtout l'auteur du centre qui trouvera la tête de Pinteaux à la 96' et délivrera tout un stade.

Deux buts en équipe professionnelle : les deux au Stade Océane. Flo Pinteaux, le Yo Rivière des défenseurs havrais ?

La joie des Ciel-et-Marine est logique. Evidente. Juste.
Celle de Pinteaux d'autant plus.
Timide jusque là, voir même timoré dans ses prestations, le second but en pro de l'ancien monégasque va-t'il le libérer? On l'espère.
On a deviné le potentiel offensif de ce joueur durant ces 96 longues minutes avant qu'il n'arrive à le concrétiser à la dernière et fatidique minute.

Comptablement, je ne peux éluder le bilan catastrophique de ces quatre premières journées.
Un demi point de moyenne par match, c'est un train de relégable.
Je ne peux pas non plus ne pas omettre des prestations individuelles très médiocres comme celle de Tristan Dingomé, que le poste d'un soir ne convenait sûrement pas, et Alexandre Bonnet qui poursuit sa mauvaise série.

Mais ce n'est pas ce que j'ai envie de garder de ce match.
Avec le recul, je trouve le score bien cruel au regard du nombre d'occasions respectives des deux équipes.

J'ai vu aussi pas mal de motifs de satisfaction.
Même si Yohann Rivière n'a pas touché beaucoup de ballons et n'a pas réussi à concrétiser les quelques occasions qu'il avait, il a néanmoins trouvé le cadre par deux fois.
J'ai retrouvé une charnière centrale très rassurante, et j'ai apprécié les quelques montées rageuses de Zargo Touré.
Sans le recouvrer pleinement, on a pu entr'apercevoir des phases qui ressemblaient tant au jeu qui faisait notre fierté en fin de saison dernière, depuis l'arrivée de l'ancien sélectionneur des Espoirs.
Romain Saïss, que je ne cesse de louer depuis les matchs de préparation, a montré un niveau incroyable.
Enfin, j'ai vu de l'envie, de la détermination, et finalement un sacré mental. Parce qu'il en faut pour marquer aussi loin dans les arrêts de jeu !
Si Mombaerts cherchait un ciment pour solidariser ce groupe, ses jeunes et ses nouveaux venus, il l'a peut-être trouvé avec ce match.

Rivière n'a pas retrouvé le sens du but dans son jardin du Stade Océane. Mais comme le montre son visage, il s'est battu.

Le tout me laisse une impression de progression et de montée en puissance.
Peut-être pas aussi rapide que tout le monde, staff, joueurs et public souhaiteraient, mais une progression tout de même.

Et quoi de mieux que d'enchaîner les matchs quand on a besoin de confirmer ses progrès, de se rassurer ?

Les HACmen pourront le faire dès mardi, probablement avec un groupe modifié pour reposer les organismes et gérer les temps de jeu.
Ils recevront Amiens au Stade Océane pour le second tour de coupe de la ligue.




0 commentaires: