Wednesday, January 28, 2015

HAC - Niort 1-1 : Ça me coupe le sifflet

A l’image du HAC, c’est seul et malade que je me suis rendu au Stade Océane vendredi.

Je me suis installé dans le KOP, espérant profiter de la chaleur humaine, ce qui aura finalement sauvé ma soirée de la misère totale : les chants « Allez Maillol, paye-nous l’apérop » et « Mais il est où Adriano » m’ont arraché un rictus. Guère plus, tant la situation sportive du club ne me fait guère sourire.

Avec ce 4ème point grappillé en 8 matchs, on ne peut pas vraiment dire que le club doyen soit sur une pente ascendante. Et le contexte dans lequel le club s’englue m’interpèle : les HACmen vont-ils avoir les ressources mentales pour se sortir de ce véritable merdier ?

"Les écoute pas, mon gars: fais-moi un bisou !"

Fini, le sexy de la montée, derrière nous, les principes de beau jeu et bien loin les évocations de joueurs comme Adriano, Simao ou Rodolfo. Non, maintenant on va parler maintien, bleu de chauffe et vente de joueurs. Le club doyen voulait vivre avec d'autres moyens et va finalement devoir survivre avec ceux en sa possession.

On n'a pas encore perdu le Niort, mais il faut revenir à la dure réalité.
Une réalité qu’on va mesurer en deux temps : dimanche prochain avec la conférence de presse qui donnera le verdict sur le projet de rachat et le lendemain, pour un match à domicile face à Valenciennes, alors que seuls deux petits points nous séparent désormais de la zone de relégation.


La prestation des HACMen fut très encourageante en première période, ce qui me paraît la moindre des choses face à une équipe Niortiaise aussi limitée. On a vu de l’intensité, un pressing haut, une grosse possession de balle mais encore une fois, beaucoup de déchets et de réelles difficultés dans les 30 derniers mètres.

Trois duels avec le portier perdus et un penalty mal tiré, facilement stoppé par le portier des chamois: ce n’était pas la soirée de Micka Le Bihan. Au retour au vestiaire, les havrais pouvaient déjà nourrir de véritables regrets : avec la réussite insolente devant le but des premiers mois de la saison, c’est au moins 3-0 qu’il y aurait eu à la pause…

Moins de trois minutes après être revenu sur le pré, c’est Sao qui ajuste Delecroix du plat du pied et inscrit le seul but havrais de la rencontre.

Admirez la liesse des spectateurs derrière le buteur, Sao, félicité par Louiserre et Malfleury.

Et là, le truc qui me fout le démon systématiquement : dès qu’on prend l’avantage, on recule et on se fait remonter au score. C’est la même à chaque fois. Aussi invariable que la biscotte de Romain Saïss par match.
Au passage, au-delà de cette petite boutade, le franco-marocain n’aura pas eu son petit jaune habituel et et aura fait un beau match dans la charnière centrale.

Sept petites minutes, c’est donc le temps que les hommes de Goudet auront réussi à conserver l’avantage au score.
A force de reculer, le doute s’installe et sur une mauvaise relance, Issam Chebake panique et fauche un niortiais dans la surface. Le penalty repoussé par Abdou Diallo est repris puis repoussé dans les filets havrais. La stupeur et la lassitude étaient lisibles sur les visages des quelques 4800 spectateurs.

Comment cette équipe, capable de sortir très honorablement d’une série de matchs face aux grosses cylindrées, peut-t-elle se muer en une formation aussi médiocre, incapable de disposer de Châteauroux ou de Niort, à peine 2 mois plus tard ?

J'ai bien quelques idées, mais il faut que je les brasse un peu avant de vous les servir...

Néanmoins, aussi déçu, en colère et inquiet sur l’avenir que je sois, je ne comprends pas qu’on puisse siffler Mickaël Le Bihan à sa sortie. Ce gus nous a claqué 10 buts à la mi-saison et se bat à chaque match, quoi qu’il arrive! Étrangement, sa méforme coïncide avec celle du HAC…
Est-ce si compliqué de comprendre qu’un buteur marche à la confiance ? On est au-delà du débat  suranné, au ras des paquerettes sur le bon ou le mauvais supporter. Non, celui qui a sifflé n’est pas supporter, bon ou mauvais: c’est juste un con. Quand on fait preuve d’aussi peu de discernement, il ne faut pas chercher plus loin.

Les cons, c'est comme les difficultés: il y en aura toujours et c'est dans sa capacité à ne pas en faire cas et à les surmonter qu'on avance.

Autant s'y préparer: des difficultés et des cons, il y en aura encore au prochain match. L'ambiance délétère n'est pas près de redescendre.
La curée a commencé: c'est l'heure des règlements de compte à OK Corral avec Christophe Maillol, Eric Besson et Jean-Christophe Thouvenel. Au club, on commence déjà à préparer l'après (comprenez par là qu'on est en train de corriger les conneries de Thouvenel).
Enfin, il y aura des départs et peu d'arrivées.

Mais n'est-ce pas là une opportunité de remettre les pendules à l'heure, sportivement, financièrement, politiquement ? 
N'est-ce pas l'occasion de remplacer les partants par des bézots du centre?

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 Quand je vois l'insolence de Dylan Louiserre sur ce match, qui nous sort une prestation sereine et propre alors que c'est sa 2ème titularisation, je me dis que la solution est sûrement dans la formation. Le gamin se frise les moustaches alors qu'il n'en a pas encore. On aurait dit Victor Lekhal la saison passée.

Quand bien même la presse locale n'est pas d'accord avec moi, elle l'a noté aussi bien, voire mieux, que ceux donnés partants...

A tout bien réfléchir, oui, le salut est peut-être dans la jeunesse et l'insouciance...
Au niveau où nous en sommes rendus, qu'avons-nous encore à perdre?
A part la patience des 4800 survivants, plus grand chose...

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