HAC - Ajaccio 2-1 : Tout pour faire une belle histoire
Le match est aussi simple à résumer que ça : j’ai pris un pied d’enfer !
Il
y a un fil rouge dans ce nouveau HAC. Ou plutôt un fil Ciel-et-Marine parce que le rouge c’est caca. Il y a donc un fil Ciel-et-Marine dans ce nouveau
HAC : quels que soient les faits de jeux, le contexte, l’équipe donne
tout et surtout l’impression que rien ne peut l’atteindre.
Après Troyes,
les HACmen confirment ce caractère nouveau qui les habite, en reprenant l’avantage au
score après avoir joué pendant 80 minutes en infériorité numérique. Avec
Thierry Goudet, ce n’est pas seulement un nouveau coach dont s’est doté le
club doyen mais aussi une grosse paire de
couilles !
C’est
grâce à ces corones que les Ciel-et-Marine ont égalisé par
l’intermédiaire d’Alex Bonnet puis de Micka Le Bihan, après un penalty
encaissé et le carton rouge qui a sanctionné Zargo Touré !
C’est
grâce à ces corones que les Ciel-et-Marine ont convaincu le public du
Stade Océane ce soir-là, un public maigre mais conquis. Un public qui ne
peut que grossir avec des prestations de ce genre et une succession de tels résultats.
J’ai
conclu cette belle soirée au Ciel-et-Marine par un passage à la fédé
des supporters pour boire un godet avec l’un d’entre eux avec qui je
devais discuter. Ce moment sympa et la banane sur les visages des supporters m’a conforté dans mon idée que cette soirée frôlait la perfection.
On n'en demande pas tant que ça, finalement !
Situation initiale
Le HAC sort d’une journée précédente un peu frustrante mais a tenu tête au leader troyen. Il peut enchainer un 6ème match sans défaite et veut se gaver des 3 points face à Ajaccio pour amorcer, pourquoi pas, une fin de saison tonitruante.
Conquérants
dès le début de la rencontre, sous les yeux de 5800 irréductibles, les
HACmen se donnent les moyens de leurs ambitions.
Complication
Malheureusement,
la complication arrive très vite : à la 11’ Zargo Touré provoque un
penalty et écope d’un carton rouge pour une faute dans la surface de
réparation. Alors qu’il voulait lui remettre un ballon de la tête, le
roc sénégalais met son portier en danger et semble retenir son vis-à-vis
corse du bras. Sur l’action, je me demande encore si c’est la tête de
Zargo ou si c’est Abdou lui-même le plus mou. Un peu les deux sûrement.
In
situ, la faute me paraissait assez évidente mais avec les images je me
suis ravisé : c’est très sévère. Et on peut encore pester à juste titre
sur cette double sanction bête et méchante. Le penalty est discutable,
mais la faute elle, si elle existe, ne mérite jamais un rouge.
Vidémont
transforme facilement. Ce joueur, laissé libre par Corrine Diacre de
quitter Clermont cet hiver, est le seul qui m’ait tapé dans l’œil du
côté de cette formation amoindrie.
Action
Les paramètres de ce match se corsent donc (huhu).
Le
Marchand redescend d’un cran pour retrouver cette charnière centrale
qui est systématiquement bonne, quelle que soit la configuration des
joueurs qui la compose. Ce passage
en 4-4-1 est invisible et indolore : on se demandera même qui joue en
infériorité numérique tant les Ciel-et-Marine domineront les débats
jusqu’à la fin de la rencontre. Épatant.
Cette
domination reste toutefois stérile en première période : ni la lourde
frappe de Pasky Fontaine à la 21’, ni la tête vicieuse de Le Marchand sur corner à
la 43’ ne feront mouche.
Bouclette brune marque un but de la tête et le dédicace à sa future tête blonde |
Résolution du problème
La
« Goudale » (la dalle de Goudet) sera récompensée en seconde période
avec la réduction du score d’Alexandre Bonnet à la 62’ – de la tête s’il
vous plait ! – sur un magnifique centre d’Issam Chebake et sur l’un des
rares temps forts des hommes de Pantaloni.
Micka
ira ensuite chercher l’exploit de la pointe du pied à la 77’ en piquant un
petit ballon au-dessus du portier adverse qui rate sa sortie. Justement
récompensé par ce but, c’est grâce à son incessant pressing qu’il aura
provoqué cette mésentente entre Sissoko et son défenseur et la victoire
de son équipe. Les supporters entonnent l'hymne du HAC, je suis béat : la soirée s'avère délicieuse.
Notre breton d'avant-centre porte son
compteur but à 13 banderilles, et se hisse à une longueur de l’angevin
(le démon part) Kodija. Il pourrait vite le rattraper
puisque que celui-ci s’est blessé aux ischio-jambiers et pourrait ne pas
participer aux prochaines journées de championnat.
Les
hommes de Goudet tiendront courageusement le score jusqu’au coup de
sifflet final. A l’exception d’une demi-volée et du pénalty concédé, les
havrais réduits à 10 quasiment tout le match n’auront pas été mis en
danger de la rencontre…
Situation Finale
Avec
cette victoire, il se réconcilient un peu plus avec leur public,
s’installent dans le top 10 et se donnent le droit d’espérer un bon
résultat à Dijon : la formation océane est la meilleure du championnat
sur la base des 6 dernières journées.
Allez,
dans cet océan de satisfaction, mégotons un peu : j’ai trouvé que les
coups de pied arrêtés étaient bien trop mal tirés, un problème résiduel
du HAC, et j’ai trouvé Geoffrey Malfleury en deça de ses dernières
sorties.
J’ai été impressionné
par le milieu de terrain Fontaine / Saïss, et plus particulièrement par
le dernier qui semble retrouver son excellent niveau de la saison
dernière, histoire de bien nous faire regretter sa fin de contrat en juin prochain.
Et que dire d’Issam
Chebake, qui enchaine les prestations de haute volée comme James Fanchone enchaînaient les blessures ? Je lui ai d’ailleurs offert mon vote pour le
joueur du mois de Février.
Si on
pouvait voter pour un top 3, j’aurais d’ailleurs voté : Chebake – Saïss –
Le Bihan ou peut-être Fortès que je trouve bien performant aussi.
Il faut malgré tout garder les pieds sur terre. J'aimerais m'épancher plus sur ces bonnes vibrations, mais ce serait en faire trop. Je vais conclure cet article avec autant de regrets qu'il y avait dans mes adieux à notre belle pelouse, bientôt ravagée par une horde de rugbymen.
Nouvelle tactique de diversion: Micka le Bihan fait du rodéo sur un cheval imaginaire. |
Pour la déconne, j'ai écrit ce modeste papier en utilisation le "schéma
quinaire", un modèle d'écriture simple qu'on utilise pour les textes narratifs.
Et pourquoi? Parce que ce match a tout d'une belle histoire, justement.
Et la transition est toute trouvée : je vous dis au revoir en citant une réflexion que s'est faite mon interlocuteur d'après-match quand il a rencontré le nouveau coach et que je vous livre ici:
« Des belles histoires au HAC, il n'y en a pas beaucoup. Mais s'il (Goudet) y arrive, celle-ci sera magnifique ».
On ne demande que ça.
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