Thursday, March 05, 2015

HAC - Ajaccio 2-1 : Tout pour faire une belle histoire

Le match est aussi simple à résumer que ça : j’ai pris un pied d’enfer !

Il y a un fil rouge dans ce nouveau HAC. Ou plutôt un fil Ciel-et-Marine parce que le rouge c’est caca. Il y a donc un fil Ciel-et-Marine dans ce nouveau HAC : quels que soient les faits de jeux, le contexte, l’équipe donne tout et surtout l’impression que rien ne peut l’atteindre. 

Après Troyes, les HACmen confirment ce caractère nouveau qui les habite, en reprenant l’avantage au score après avoir joué pendant 80 minutes en infériorité numérique. Avec Thierry Goudet, ce n’est pas seulement un nouveau coach dont s’est doté le club doyen mais aussi une grosse paire de couilles !


C’est grâce à ces corones que les Ciel-et-Marine ont égalisé par l’intermédiaire d’Alex Bonnet puis de Micka Le Bihan, après un penalty encaissé et le carton rouge qui a sanctionné Zargo Touré !
C’est grâce à ces corones que les Ciel-et-Marine ont convaincu le public du Stade Océane ce soir-là, un public maigre mais conquis. Un public qui ne peut que grossir avec des prestations de ce genre et une succession de tels résultats.

J’ai conclu cette belle soirée au Ciel-et-Marine par un passage à la fédé des supporters pour boire un godet avec l’un d’entre eux avec qui je devais discuter. Ce moment sympa et la banane sur les visages des supporters m’a conforté dans mon idée que cette soirée frôlait la perfection.

On n'en demande pas tant que ça, finalement !


Situation initiale 

Le HAC sort d’une journée précédente un peu frustrante mais a tenu tête au leader troyen. Il peut enchainer un 6ème match sans défaite et veut se gaver des 3 points face à Ajaccio pour amorcer, pourquoi pas, une fin de saison tonitruante.
Conquérants dès le début de la rencontre, sous les yeux de 5800 irréductibles, les HACmen se donnent les moyens de leurs ambitions. 

Complication

Malheureusement, la complication arrive très vite : à la 11’ Zargo Touré provoque un penalty  et écope d’un carton rouge pour une faute dans la surface de réparation. Alors qu’il voulait lui remettre un ballon de la tête, le roc sénégalais met son portier en danger et semble retenir son vis-à-vis corse du bras. Sur l’action, je me demande encore si c’est la tête de Zargo ou si c’est Abdou lui-même le plus mou. Un peu les deux sûrement. 

In situ, la faute me paraissait assez évidente mais avec les images je me suis ravisé : c’est très sévère. Et on peut encore pester à juste titre sur cette double sanction bête et méchante. Le penalty est discutable, mais la faute elle, si elle existe, ne mérite jamais un rouge.
Vidémont transforme facilement. Ce joueur, laissé libre par Corrine Diacre de quitter Clermont cet hiver, est le seul qui m’ait tapé dans l’œil du côté de cette formation amoindrie.

Action

Les paramètres de ce match se corsent donc (huhu).
Le Marchand redescend d’un cran pour retrouver cette charnière centrale qui est systématiquement bonne, quelle que soit la configuration des joueurs qui la compose. Ce passage en 4-4-1 est invisible et indolore : on se demandera même qui joue en infériorité numérique tant les Ciel-et-Marine domineront les débats jusqu’à la fin de la rencontre. Épatant.
Cette domination reste toutefois stérile en première période : ni la lourde frappe de Pasky Fontaine à la 21’, ni la tête vicieuse de Le Marchand sur corner à la 43’ ne feront mouche.

Bouclette brune marque un but de la tête et le dédicace à sa future tête blonde

Résolution du problème

La « Goudale » (la dalle de Goudet) sera récompensée en seconde période avec la réduction du score d’Alexandre Bonnet à la 62’ – de la tête s’il vous plait ! – sur un magnifique centre d’Issam Chebake et sur l’un des rares temps forts des hommes de Pantaloni. 

Micka ira ensuite chercher l’exploit de la pointe du pied à la 77’ en piquant un petit ballon au-dessus du portier adverse qui rate sa sortie. Justement récompensé par ce but, c’est grâce à son incessant pressing qu’il aura provoqué cette mésentente entre Sissoko et son défenseur et la victoire de son équipe. Les supporters entonnent l'hymne du HAC, je suis béat : la soirée s'avère délicieuse.

Notre breton d'avant-centre porte son compteur but à 13 banderilles, et se hisse à une longueur de l’angevin (le démon part) Kodija. Il pourrait vite le rattraper puisque que celui-ci s’est blessé aux ischio-jambiers et pourrait ne pas participer aux prochaines journées de championnat.

Les hommes de Goudet tiendront courageusement le score jusqu’au coup de sifflet final. A l’exception d’une demi-volée et du pénalty concédé, les havrais réduits à 10 quasiment tout le match n’auront pas été mis en danger de la rencontre… 

Situation Finale

Avec cette victoire, il se réconcilient un peu plus avec leur public, s’installent dans le top 10 et se donnent le droit d’espérer un bon résultat à Dijon : la formation océane est la meilleure du championnat sur la base des 6 dernières journées.

Allez, dans cet océan de satisfaction, mégotons un peu : j’ai trouvé que les coups de pied arrêtés étaient bien trop mal tirés, un problème résiduel du HAC, et j’ai trouvé Geoffrey Malfleury en deça de ses dernières sorties.

J’ai été impressionné par le milieu de terrain Fontaine / Saïss, et plus particulièrement par le dernier qui semble retrouver son excellent niveau de la saison dernière, histoire de bien nous faire regretter sa fin de contrat en juin prochain.
Et que dire d’Issam Chebake, qui enchaine les prestations de haute volée comme James Fanchone enchaînaient les blessures ? Je lui ai d’ailleurs offert mon vote pour le joueur du mois de Février.
Si on pouvait voter pour un top 3, j’aurais d’ailleurs voté : Chebake – Saïss – Le Bihan ou peut-être Fortès que je trouve bien performant aussi.

Il faut malgré tout garder les pieds sur terre. J'aimerais m'épancher plus sur ces bonnes vibrations, mais ce serait en faire trop. Je vais conclure cet article avec autant de regrets qu'il y avait dans mes adieux à notre belle pelouse, bientôt ravagée par une horde de rugbymen.

Nouvelle tactique de diversion: Micka le Bihan fait du rodéo sur un cheval imaginaire.

Pour la déconne, j'ai écrit ce modeste papier en utilisation le "schéma quinaire", un modèle d'écriture simple qu'on utilise pour les textes narratifs. Et pourquoi? Parce que ce match a tout d'une belle histoire, justement.

Et la transition est  toute trouvée : je vous dis au revoir en citant une réflexion que s'est faite mon interlocuteur d'après-match quand il a rencontré le nouveau coach et que je vous livre ici:

« Des belles histoires au HAC, il n'y en a pas beaucoup. Mais s'il (Goudet) y arrive, celle-ci sera magnifique ».

On ne demande que ça.

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