Tuesday, March 17, 2015

HAC - Orléans 3-1 : le plaisir à la source.

Encore une fois, j’ai pris mon pied au Stade Océane.

Pourtant, les havrais n’ont pas offert les 90 minutes de maîtrise technique habituelles. On est parti sur les bases d’un match de ligue 2, athlétique, âpre dans le combat physique mais riche en rebondissements et agrémenté de 4 buts magnifiques. Et au final, le match s’achève sur le taro maison : 3-1.

Autre constat récurrent : trop peu de monde – à peine 6900 personnes -  pour aller voir un HAC pourtant conquérant, qui n’a pas concédé une défaite depuis 8 matchs et qui vient d’enquiller sa 4ème victoire de rang dans son jardin. S'il vous plait.
Malheureusement, les HACmen ont trop tiré sur la corde de la confiance depuis quelques saisons et feront d’eux-mêmes cet amer constat : la confiance se gagne en goutte, mais se perd en litre. 

Frisson

Voilà une petite goutte de plus à mettre à leur crédit, une goutte d’un nectar que j’espère savourer le plus longtemps possible, et qui sait, si les prochains matchs sont aussi doux, pourquoi ne pas rêver un peu ! Espérer, non, mais rêver?

Nombre d'étudiants de la FED’ LH (fédération d'étudiants havrais) avait été invités et équipés en écharpe Ciel-et-Marine pour l’occasion. Une belle opération qui a eu un réel impact sur l’ambiance de la soirée. A réitérer !
En prenant place en tribune Cambridge en 1ère mi-temps - oh pardon, latéral est – quel ne fut pas mon plaisir de voir autant de monde arborer les couleurs du club !

Non, décidément, les bonnes ondes perdurent et je ne peux que vous inciter à (re)venir en nombre au Stade Océane, pour vibrer à l’unisson lors des derniers matchs de cette étrange saison.


La commission de discipline n'ayant pas acquitté Steven Fortès, prouvant, s'il le fallait, qu'elle est au moins aussi tanche que l'autre hareng-pomme-à-l'huile de Hamel, c'est le 11 que je vous avais livré dans l'avant-match qui a pris place sur le terrain au coup d'envoi de cette rencontre.

Pour la 1ère mi-temps, j’ai donc pris place en latérale, au milieu des étudiants invités pour l’occasion.
TF1 ne tue pas que vos neurones : le match débutait sur l'hommage aux victimes du crash d'hélicoptère en argentine qui comptait parmi eux Alexis Vastine, haut-normand de son état. 

J'ai ensuite pris place aux côtés de jeunes étudiants africains qui m’ont gratifié de délicieuses répliques du type « C’est bien Zargo Touré, t’es un bon africain : quand y’a bang-bang dans défense, tu dégages ! ». Délicieux ! Ils m’ont fait rire aux larmes ! 
Eux se sont levés pour l’hymne du HAC : le public ferait bien de prendre exemple sur eux.

Crédit photo: JM Thuillier - Paris-Normandie.

Quand à la 14, Mendy profite de ne pas être attaqué dans les 30 mètres et loge dans la lucarne d’Abdou Diallo une frappe majuscule, ils pestent avec moi.
Quand 12 minutes plus tard, les havrais ont repris du poil de la bête et que Mombris adresse un centre au cordeau que Geoffrey Malfleury vient subtilement croiser sur une magnifique tête plongeante, ils exultent avec moi : « Malfleeeeeeeeeeeuuuuryyyyyy, t’es qui toi ?? Tu sors d’où ?? ». L’un d’eux me fait un high five, l’autre me chope par le cou, on se marre ensemble. Je redécouvre les joies simples du football avec des gens qui n’ont jamais foutu les pieds au Stade Océane. 
Qui a dit qu’il n’y a pas de potentiel au Havre ?

Au-delà de ces deux superbes réalisations, la mi-temps s’achève sur 45 minutes techniquement fadasses, tout juste en faveur des pensionnaires de ces lieux avec 3 occasions franches pour les locaux.
Le HAC n’est pas dans un bon soir mais je sais qu’il va tout de même remonter au score : autant aller où la vibration sera la plus forte. Je décide donc de laisser mes amis d’un soir et de me rendre en tribune KOP.

Crédit photo : ma gueule.

A l’exception d’un gus qui, au loin, m’invite à m’exercer une fellation (désolé mec, tu me donnes effectivement envie de te casser la bouche, mais pas comme ça), l’accueil est comme toujours très bon et je reconnais de nombreux visages amicaux. Après quelques saluts et échanges courtois, mon potager (Bernard, si tu me regardes !) et moi prenons place au milieu d’eux pour cette seconde période qui démarre.

C’est parfois brouillon, souvent maladroit dans les enchainements, mais on sent tout de suite que les havrais reviennent sur la magnifique pelouse avec des velléités de reprendre l’avantage au score.

D’ailleurs, puisque j’évoque notre carré vert, je tiens à rendre justice à ATE (l’entreprise qui gère cette pelouse) et Océane Stadium. J’ai été médisant : on peut effectivement organiser occasionnellement un match de rugby sur celle-ci, sans que cela ne soit au détriment de sa qualité. 
A ma décharge, la dernière expérience n’était pas une franche réussite. 
Quoi qu’il en soit, félicitations aux jardiniers pour leur travail.

Non, cette célébration n'est ni un hommage à Alexis Vastine, ni un troll à l'endroit de Wayne Rooney.

Point d'orgue de ma soirée, ce 15ème but de la saison de Mickaël Le Bihan.
A l’origine et à la conclusion de l’action, l’actuel meilleur buteur de ligue 2 trouve un beau une-deux avec Pasky Fontaine. Son but, plein d’amour est tout en toucher et en finesse. Sans contrôle, il pique son ballon et va le loger petit filet opposé. Sans stopper sa course, Micka embrasse l'écusson sur son  maillot et va se planter devant le KOP, les bras levés. Si son but n’est que douceur, sa célébration est beaucoup plus rageuse et toute aussi jouissive : il m’a collé des frissons partout, le saligaud !

Entre arbitrage en dépit du bon sens qui siffle tout et n’importe quoi (pays de merde, tiens !) et des HACmen recroquevillés en défense, la fin de match est pénible à suivre, hachée. Elle met les nerfs havrais à rude épreuve. 
Heureusement, Abdou a répondu au dessin de la semaine et nous aligne un second match décisif. Quand ce n’est pas le poteau, c’est lui qui sauve les siens par deux fois.

On aurait pu craindre le pire jusqu'à ce que Harrison Manzala scelle la victoire d'une astucieuse frappe en pivot pour un 3ème et dernier but à la 86'. Une raison de plus de se réjouir.

La belle communion à la fin du match entre les joueurs, leurs supporters et un Goudet euphorique met fin à une nouvelle belle soirée de football sur LH : au final, j'ai été en manque de jeu mais repus de plaisir. 

Harri, tu me dois une célébration ! >:) (Notez la réaction de Delonglee derrière!)

La prestation collective aura été bien en dessous de ce que les HACmen ont proposé dernièrement et il en va de même pour l'individuel, à l'image de Pasky Fontaine qui sauve son match avec son service-caviar pour le Bihan (enfin, son service-rougail pour le coup), tout comme Geoffrey Malfleury avec son but. 
Personne n'est à blâmer puisque l'envie a pris le pas sur le jeu et que la victoire est au bout. Et puis, avec tous ces matchs à 10, il y a peut-être un début d'explication.
C'est néanmoins un point de vigilance que le staff devra garder en tête avant le déplacement périlleux à Angers.

Il faut aussi rendre ici hommage à Orléans, amputé de la plupart de ses titulaires et qui n'a pas refusé le jeu. Ils ont opposé une vraie résistance au HAC, bien plus impressionnante que la plupart des adversaires qui sont passés ici cette saison. A tel point que j'en relativise la prestation du HAC au Stade de la Source. Pour rappel, le doyen s'était fait remonter au score pour finir sur un nul, 2-2.
En panne d'idée, j'avais intitulé l'avant-match "Déflorer la pucelle": je ne sais pas si c'est en réponse, mais les visiteurs orléanais avaient brandi un étendard "On aime les pucelles".  Si c'est le cas, ils ont vraiment de l'humour !
Au risque de vous décevoir, vos joueurs sont tout sauf des pucelles. Continuez de les encourager: ce que fait votre équipe, avec ses moyens, est digne de louanges.

Enfin, je félicite Dylan Louiserre qui, à l'heure où je me relis, vient de parapher son premier contrat professionnel avec le HAC pour une durée de 3 ans. Je me rappelle des saisons dernières où je le voyais porter le milieu de la B avec son compère Victor Lekhal : tel que c'est barré, je vais les voir à nouveau réunis durablement la saison prochaine chez les pros, et avec Pasky Fontaine de surcroît!

Voilà qui n'est pas pour me déplaire !



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