Sunday, August 11, 2013

HAC - Clermont 0-1 : Pas de maux pour expliquer ça

Si vous aimez vous voiler la face ou que vous êtes un havrais susceptible, je vous déconseille l'article suivant. De mémoire, je ne m'étais jamais autant versé dans l'aigre.

La seule source de satisfaction de la soirée de vendredi résidait dans un KOP enfin uni en tribune basse, qui avait de la gueule et ressemblait enfin à quelque chose. Il ne manquerait plus qu'un bon réglage des enceintes pour éviter qu'elles ne crachent comme ça pendant 90 minutes pour que ce soit parfait.

J'ai l'habitude de mettre en accroche ce qu'il y avait de plus marquant pendant le match. Voilà, c'est fait.

Pour le reste, et bien on repassera.
Où plutôt non, et c'est ça le plus dramatique: plein de gens ne repasseront plus, vu la purge qu'il a été donné de voir aux quelques 7000 spectateurs pour ce premier match de la saison au Stade Océane.

Parce que, qu'on soit bien clair tout de suite: il n'y avait rien.
A l'image de la nouvelle pelouse sur laquelle les 22 acteurs ont évolué, tout était dégueulasse: le jeu des Ciel-et-Marine, le jeu des Clermontois, l'arbitrage...

On ne pourra pas utiliser le sacro-saint "on va garder le positif" des interviews d'après-matchs: il n'y en a aucun.


A l'exception de Maxime Le Marchand suspendu remplacé par Cyriaque Louvion, on reprend donc les mêmes 11 qu'à Arles-Avignon et on recommence.
On recommence les mêmes conneries.

A la 12', suite à une perte de balle d'Alex Bonnet, les deux centraux - qui n'ont pas l'habitude d'être alignés ensemble, rappelons-le tout de même - communiquent mal. Résultat: au lieu de laisser un joueur assurer la couverture défensive et l'autre aller stopper le départ de l'action, les deux montent au pressing du porteur du ballon et ouvrent ainsi la profondeur à Mana Dembelé, justement servi. L’exécution de l'attaquant clermontois est impeccable, les HACmen ne peuvent s'en remettre à leur homme en forme: Zack est battu.

Une fois de plus on court dès le début après le score, une fois de plus on permet à une équipe faible techniquement de se regrouper derrière pour nous attendre et une fois de plus on n'arrive pas à recoller au compteur parce qu'on est aussi dangereux offensivement qu'un caniche nain édenté.
Preuve en est qu'il faudra attendre la 71' minute pour voir un premier tir cadré.
Et par un joueur défensif qui plus est: Jonathan Rivierez !

Pour le reste, c'est le néant total. Comme je le disais plus haut: rien. Nada. Walou. Peanuts. Peau de zob. 
Détentrice d'une possession de balle stérile, l'équipe du club doyen nous a joué le récital du vide: pas de sortie de balle propre, beaucoup de déchet technique, aucun mouvement autour du porteur du ballon, pas de profondeur ni de percussion et des ailes clairement défaillantes.
Walid a été un des rares à sortir la tête de l'eau ce soir.

Walid Mesloub a eu beau s'escrimer, il a enchaîné les mauvaises passes et les pertes de balle, faute de trouver des solutions quand il essayait de lancer la machine havraise, bien rouillée ce soir.

J'ai vu un Alex Bonnet fantomatique, me demandant même s'il se sentait concerné parce qu'il se passait sur le terrain.
J'ai revu le Riyad Mahrez que je n'apprécie pas, vous savez: "Croque-dur". Celui qui porte le ballon, ralentit et déstabilise le jeu par ses positions et ses courses illogiques. Où est le Riyad percutant et efficace?

Les remplaçants (Dingomé 55', Sao 69' et Le Bihan 74') ont eu beau essayer de lancer la révolte, la déroute était déjà actée.

Il y a bien quelques soupçons de satisfaction comme la solidité de Zargo Touré ou de Romain Saïss finalement perturbé par la blessure de son ancien coéquipier Cappelle, victime des ligaments croisés sur un contact avec lui. Mais elles sont tellement diluées dans le bouillon nauséabond qui a mijoté pendant 90 minutes qu'on les retient à peine.

J'ai beau fouiller dans mon référentiel de la médiocrité, je ne trouve rien d'aussi affligeant depuis le fameux... HAC - Clermont de la saison dernière. Le dernier match qui avait valu à Cédric Daury son limogeage.

Tristan Dingomé et Florian Pinteaux ne se rappelleront pas longtemps de leur première au Stade Océane

Parfois, l'équipe qu'on chérit perd mais cela ne nous empêche pas de voir un beau match. Et bien, nous n'avons même pas eu cette chance. 
Clermont bétonne, gagne du temps, se roule par terre au moindre contact pour profiter d'un peu de répit. Avec un arbitre aussi perdu dans sa prestation que vendredi soir, on atteint vite les sommets du ridicule. Il n'y a que Salibur et Dembélé qui m'ont emballé un minimum techniquement.
Au final, le résultat est encore plus pendable face à une prestation adverse aussi indigente.

Vous l'aurez compris, ce premier match à domicile m'a autant plu qu'un examen de la prostate.

Certains d'entre vous m'ont demandé mon avis sur les causes de ces échecs de rang. 
La vérité, c'est que je n'en sais rien.
Et je suis persuadé que si vous allez voir du côté des observateurs les plus avertis, ils ne sauront pas vous répondre formellement non plus.

Il y a bien la pression que je redoutais tant, clairement exprimée dans les précédents articles. La gestion de cette attente autour d'un groupe au talent certain, pris en main par un staff aussi rutilant. Le fait de savoir qu'on ne peut que les attendre au tournant tant les dispositions sont favorables aux espoirs les plus fous.

C'est peut-être une cause, mais elle ne justifie en rien une telle débâcle qui s'ajoute à 2 autres résultats peu flatteurs (Amiens en prépa et Arles-Avignon).

S'ils sont effectivement tétanisés, les joueurs peuvent maintenant se lâcher: avec un tel départ, l'enjeu qui les saisit peut-être est déjà très fortement compromis, et l'engouement autour d'eux va faire "pschiiit", si ce n'est pas déjà majoritairement fait.

La frustration ressentie en début de saison est proportionnel à l'enthousiasme qui montait avant qu'elle ne commence.
C'est comme si on se fadait tous les préliminaires mais qu'on se refusait la saillie.

Erick Mombaerts risque de devoir faire des choix d'homme, pour remettre les têtes dans le bon sens.

Son équipe a le talent et un bon état d'esprit, on le sait déjà.
Elle a la faveur du public... pour l'instant.

Il lui reste à prouver l'essentiel : que ce sont des hommes qui ne tremblent pas au moment de conclure. En somme, pardonnez-moi l'expression: "avoir des couilles".

Oui, je vous adore les mecs: mais vendredi, vous m'avez gavé.



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