Sunday, August 18, 2013

Niort - HAC 1-1: Convalescents

Une nouvelle fois, faute de streaming disponible j'ai dû me contenter des quelques images du HAC que PSG TV, ASM TV, SMC TV, pardon... BeIn sport... a daigné diffuser sur son multiplex imbouffable, le tout agrémenté d'un peu d'Olivier Duc (France Bleu) dans les oreilles et Benoît Donckele (Paris Normandie) en live écrit.

Autant dire qu'à l'instar des Ciel-et-Marine en déplacement à René-Gaillard, je vais produire le minimum syndical.

Voir des visages rassurés à l'issue de ce match prouve une chose: le HAC est convalescent.
Le titre choisi pour cet article n'est pas seulement pour Zargo Touré ou Romain Saïss blessés à l'issu de cette rencontre, mais aussi pour l'équipe entière.

Zargo Touré est sorti avant la fin de la première mi-temps. Le jeu de l'équipe l'a suivi au vestiaire.

Et pourtant, de victime récurrente, les Ciel-et-Marine étaient passés à bourreau d'un soir avec ce premier but inscrit dès la 13'. Ajoutons à cela une première mi-temps maîtrisée, et le HAC avait démarré sous les meilleures auspices.

Mais on ne guérit pas de tous ses maux d'un seul coup...



13', un corner magnifiquement tiré par Tristan Dingomé est dévié de la tête par Zargo Touré. C'est le capitaine de la soirée, Maxime Le Marchand, qui prend ses responsabilités et va la rabattre d'un joli coup de tête.

Un Maxime Le Marchand dont on commençait à sérieusement se demander ce qu'il lui arrivait, auteur, comme son équipe, de prestations incompréhensibles au regard du niveau affiché en seconde moitié de saison dernière.

Marquant pour la première fois depuis Aout 2011, Max a aussi retrouvé de l'allant avec ce déplacement.
Un artisan du renouveau havrais de la saison précédente retrouvait des couleurs, le HAC marquait sur corner grâce au fruit de combinaisons travaillées à l'entrainement et maîtrisait sa première mi-temps. Certes, la formation océane ne se montrait pas très dangereuse mais avec cette solidité retrouvée on pouvait être en droit d'espérer les 3 points à ce stade du match.

Mais à la 39ème, Zargo Touré est victime d'un contact bien appuyé sur le genoux et doit sortir, remplacé par Cyriaque Louvion. Plus de peur que de mal. J'ai pu avoir des nouvelles de la part du roc sénégalais, et à priori il n'y a aucune complication. Il devrait donc répondre présent pour la réception de l'ASNL vendredi prochain. Ouf.

Est-ce d'être privé d'un défenseur aussi rassurant qui a fait vaciller les HACmen ?
L'équipe a clairement abandonné son jeu et s'est retrouvé acculée dès ce moment, parvenant à préserver sa cage inviolée jusqu'à la mi-temps. Les hommes d'Erick Mombaerts s'en remettant une fois de plus à leur talentueux portier quand il fallait leur sauver les miches in-extremis (38').

Au retour sur le pré, le problème est toujours le même: impossible de ressortir les ballons, les havrais sont bouffés par le pressing des Niortais.

Si le club doyen n'a pas répété l'erreur d'encaisser un but rapidement et de se retrouver obligé de courir après le score, elle a réitérée celle de se prendre un but sur coup de pied arrêté (bien ancrée dans la moelle havraise celle-là!). 
Je vous laisse voir les images, c'est assez accablant. Sur ce coup-franc de Martin, l'équipe tente de jouer le hors-jeu. Sauf que quand Houla part pour détourner le cuir dans les filets de Zack Boucher, personne ne le suit.

Il va peut-être falloir repasser au marquage individuel sur les coups de pied arrêtés.

Avec cette dernière réalisation bien amère, la messe fût dite.

L'entrée d'Harrison Manzala a ajouté du peps là où il en manque cruellement. On devrait vite le revoir.

L'entrée d'Harrison Manzala à la suite de ce but a bien amené de la vitesse et de la folie sur un couloir gauche clairement en déficit depuis plusieurs rencontres, mais cela n'a pas suffit.

Le coup de poker de la soirée d'Erick Mombaerts, à savoir la titularisation de Mickaël Le Bihan en pointe à la place de Yohann Rivière, n'aura pas permis à l'attaque havraise de marquer son premier but en 3 matchs de Ligue 2.
On voit là une preuve évidente de la véracité des propos du numéro 11 Havrais: "Il y a un problème offensif au HAC, mais il n'y a pas de problème Rivière.".

Pour qu'il y ait but, il faut une bonne dernière passe au préalable.

Titularisé à la pointe de l'attaque et auteur d'un bon match, Mickaël Le Bihan a montré que le problème était ailleurs.

Le scénario aurait pu être tout autre, et bien plus terrible pour le HAC encore, si la barre ne les avait pas sauvé d'une puissante tête de Roye à la 94'. Mais je ne préfère même pas y penser...

Pascal Gastien a dit à l'issue de la rencontre : "On a mis les Havrais en grande difficulté, on les a harcelés. Et c’est Le Havre quand-même." Je réalise qu'il a fallu une demie-saison pour que les coachs se mettent à dire "c'est le Havre quand-même" et je me demande combien de temps il va falloir pour qu'ils arrêtent de tenir ces propos élogieux, à ce train-là.

Le diagnostic est toujours le même: mauvaise défense contre les coups de pied arrêtés, fébrilité soudaine et incapacité à adresser une bonne dernière passe.

Se contenter du nul à l'extérieur contre Niort, contre une équipe qui tient quand même plus de la chèvre que de chamois, en dit long. le HAC est bien en train de se relever d'un mal dont on ne connait pas l'origine. Comment une équipe aussi éclatante a pu se ternir aussi vite ?

Certes, il ne faut pas exagérer. Les supporters qui ont fait le déplacement (20 suivant les journalistes, 40 suivant le club) malgré le prix exorbitant de cette saloperie d'A28 n'étaient pas au chevet d'une équipe moribonde.
Un point à l'extérieur, ce n'est pas catastrophique... Si on les bonifie la semaine prochaine à domicile contre Nancy !
Match pour lequel le HAC sera malheureusement privé de Romain Saïss qui souffre d'une entorse aux cervicales consécutive à un choc avec le gardien adverse en fin de rencontre.

J'ai beaucoup cogité sur la phrase de fin de match d'Erick Mombaerts : "Je place peut-être la barre trop haut, je suis peut-être trop exigeant par rapport à ce que l'on peut faire".
Je ne peux que trop l'inciter à garder son niveau d'exigence.

Et je reste persuadé que c'est pour piquer ses joueurs, car eux-mêmes ont prouvé dans un passé proche qu'ils savaient faire beaucoup mieux que ce qu'ils faisaient aujourd'hui. Et de loin.

Il est quand même incroyablement frustrant de savoir ce dont l'équipe est capable, et ne pas la voir produire cela.
Paradoxal, non? Le public ne doute plus, mais l'équipe oui.
Et pourquoi? Pour le retour d'un véritable enjeu cette saison?

Lâchez-vous les gars! Cessez d'être tétanisé comme ça.
"Ce n'est pas la destination qui compte, c'est le voyage".

Et dîtes-vous qu'en carburant à 0,33 points de moyenne par match, on ira de toute façon pas bien loin.




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