HAC - Dijon 0-0 : Qu'est ce qu'on s'est fait chier !

D'habitude le fait d'écrire le dimanche me permet de prendre beaucoup de recul et de lisser un peu mon ressenti à la sortie du stade. Cette fois, comme le titre le montre, je n'ai pas (plus?) forcément envie de mettre les formes: je me suis royalement emmerdé durant ce match. 

Toujours décimée par les blessures, cette équipe m'a donnée l'impression d'une solide colonne vertébrale sans côte et sans tête. Il en résulte une opposition de deux défenses imperméables, émaillée de trop peu d'occasions. On a vu deux équipes bien tristes offensivement.

Une équipe à laquelle Yohann Rivière commence vraiment à cruellement manquer et qui, à force de souffler alternativement le chaud et le froid, ne sait toujours pas où se situer.

J'ai toujours envie de rester optimiste malgré tout, parce qu'Erick Mombaerts n'a quasiment jamais aligné son équipe type et ne cesse, match après match, de combler les manques comme il le peu. 

Mais cela fait 10 journées que je dis cela, et même si avec 11 points, l'heure n'est pas encore à la résignation il va quand même falloir se décider à ne plus regarder que ce qu'il se passe "en bas".

Retour sur un match qui ne le mérite pas.

Le HAC aurait pu obtenir l'avantage rapidement si Riyad Mahrez n'avait complètement raté une occasion presque toute faite à la 5'. Alors bien lancé par Walid Mesloub dans la profondeur, sa frappe intérieur du pied gauche manque de conviction. Elle est arrêtée sans peine par Benjamin Lecomte.

Riyad a-t'il souffert de l'absence d'un droitier derrière lui ou a-t'il ruminé cette grosse occasion manquée? Toujours est-il qu'il a complètement disparu de la circulation et livrée une prestation très fade. La régularité n'est décidément pas son fort.

A la 34', c'est le même Lecomte qui détourne une tête plongeante de Mickaël Le Bihan qui trainait au second poteau. Ç'aurait été trop beau: un HAC qui marque sur corner est aussi rare qu'un match de Fanchone en L2.

Autre merle noir: on retiendra aussi une frappe de loin de Walid Mesloub, détournée. Un exercice auquel les HACmen se livrent à peu près... jamais ! Dommage.

Le dernier quart d'heure de cette première période sera sur le même rythme que le reste du match: à mi-chemin entre un épisode de Derrick et d'une partie de curling.

La seule action d'éclat de la seconde période sera le déboulé de Walid Mesloub sur une quarantaine de mètres. Mais dont sa folle chevauchée ne lui laissera pas assez de lucidité pour bien réaliser le dernier geste: sa frappe molle du gauche entre les jambes du portier dijonnais ne trompera personne.

Walid Mesloub a été l'auteur d'une bonne reprise, mais il y avait trop peu de mouvement autour de lui.

Aucune autre action de but ne viendra récompenser le soutien des supporters, jusqu'à la 86' ou Le Bihan aurait pu permettre au club doyen de réaliser son premier hold-up de la saison si Lecomte, encore, ne s'était pas encore admirablement interposé.

Quand on loue l'attaque et qu'on accable la défense, le HAC nous prouve en l'espace de 2 matchs que sa défense est bonne et que son attaque est maladroite... Incroyable.
A la 10ème journée, soi-disant la bonne période pour évaluer le potentiel d'une équipe sur la saison, je ne suis pas plus avancé. Je défie quiconque d'ailleurs de prédire quoi que ce soit de fiable avec cette équipe complètement imprévisible.

Ce dont je suis sûr, en revanche, c'est que je ne suis pas d'accord avec Mombaerts sur un point. 

Quand il dit que le HAC est une équipe moyenne qui est à sa place, je le trouve injuste: le goal average le prouve, son équipe pourrait être 3 places au dessus et figurer dans le milieu de tableau sans que cela ne soit injuste.

Cette trêve internationale ne me déplait pas, une fois n'est pas coutume.
Oh je ne dis pas ça parce que les bleus vont jouer: je vais sûrement autant m'ennuyer qu'avec ce match !
Non, je crois juste qu'un break va faire physiquement du bien à cette équipe qui tire déjà la langue, faute de roulement possible, blessures obligent.
Elle va aussi pouvoir recouvrer l'ensemble de ses blessés et de ses suspendus, et peut-être se remettre en ordre de marche ce qui ferait le plus grand bien.
Je ne sais pas où nous en sommes dans les têtes, mais dans le jeu en tout cas, ce n'est plus ça du tout.

Il va vite falloir se mettre à gagner des matchs, parce qu'avec un peu plus d'un point par match et 28 journées restantes, je vous laisse faire le calcul : on est loin d'avoir le train d'une équipe qui se maintient.

Alors oui, on a beaucoup d'absents, oui on ne perd plus, oui notre défense approche de celle d'un candidat à l'accession. Mais avant d'espérer, il va déjà falloir se rassurer, et vite...

Riyad Mahrez est en deçà depuis 2 matchs. Preuve que ce joueur est essentiel, cela coïncide avec la méforme de son équipe

Je ne voudrais pas conclure avant d'évoquer le prêt de Geoffrey Malfleury que l'on a appris hier, un peu par hasard. La cession du petit attaquant guadeloupéen au FC Istres, sans option d'achat, devrait donc se conclure lundi prochain.

Cela ne me surprend pas. Je m'attendais à ce que Geoffrey parte provisoirement pour retrouver du temps de jeu après être remis de sa lourde blessure.
La requête du joueur paraît effectivement logique: Geoffrey n'aime pas jouer sur les côtés et semble un peu juste question puissance pour évoluer seul en pointe.
Erick Mombaerts ne souhaitant visiblement pas aller vers un 4-4-2, le problème levé par le retour de Malfleury semble insoluble autrement. Au moins pour cette saison.

Je suis par contre perplexe par la période à laquelle ce prêt se déroule: je m'attendais plus à ce que Geoffrey quitte la région durant le mercato hivernal.
De fait, j'ai envie de me ranger à l'avis de Benoît Donckele et envisager que cela prépare l'arrivée d'un autre joueur.

Sachant que le plus gros salaire du HAC arrive en fin de contrat l'été prochain, je ne vois pas d'autres explications à la volonté de se démunir d'un autre salaire jusqu'à ce moment-là...
"Wait and see", comme on dit...

En tout cas, cette affaire ne doit surtout pas servir d'exutoire à la frustration accumulée dernièrement par l'incapacité de gagner des Ciel-et-Marine. Ce serait dommage de remettre en question l'une des rares certitudes autour du club cette saison: la bonne ambiance et l'agréable sérénité qui règne autour du club.

Profitons tous de cette trêve pour souffler un peu et nous "relancer" dans le grand bain dans 2 semaines.

Preuve que je peux être dur et ne pas me désunir pour autant : j'irai à Laval pour encourager les joueurs et couvrir ce que j'espère être la première victoire à l'extérieur du HAC cette saison.