Tuesday, November 12, 2013

HAC - Angers 1-2 : Hold-up !

A l’image d’un Alex Bonnet sur le terrain ou d’un Erick Mombaerts devant les journalistes, j’ai envie de prendre tout le monde à contre-pied.
En effet : ce match m’a rassuré !

Certes, rien ne viendra faire oublier l’espoir déchu, celui qui nous promettait de jouer les premiers rôles cette saison. Mais si le HAC continue de montrer ce visage au fil des prochaines rencontres, je resterai confiant pour que le nouvel objectif soit tenu : celui du maintien en Ligue 2. Parce que c'est malheureusement la cruelle réalité dont il va falloir digérer l'amertume.

Je ne vais pas dire que je suis reparti du stade océane pleinement satisfait, mais au moins j’ai constaté sur ce match ce que le HAC n’avait plus montré depuis 1 mois : de l’envie, du jeu et une unité collective.

Avec un état d'esprit comme celui affiché sur ce match, je ne peux pas croire qu'on ne puisse pas redresser la barre

Il faut quand même l’avouer, si tout n’était pas encore parfait, on peut au moins invoquer la malchance sur ce coup-là.
Les Ciel-et-Marine ont eu beau se frotter au second du championnat, collectivement et techniquement il n’y avait qu’une équipe sur le terrain et ce n’étaient pas les angevins.

Par contre, dans la concentration et le réalisme…


Il y a peut-être un réel souci d’équilibre : la première mi-temps fût solide, mais stérile. Tout l'inverse de la seconde, en somme. Un potard à ajuster ?

Pendant les 45 premières minutes, la possession du ballon était clairement en faveur des hommes d’Erick Mombaerts qui ne sont guère parvenus à se procurer beaucoup d’occasions. Quand ce fût le cas, Malicki vint s’interposer.

Moussa Sao, titularisé en pointe pour la première fois en ligue 2 cette saison, fût pourtant très actif sur le terrain, multipliant les courses et les appels, mais on ne le vit que très peu servi.
Tristan Dingomé ne fût pas l’auteur d’un beau match, et s’il eut le mérite de se dépouiller, ses choix ne furent pas tous judicieux et sa qualité de passe était loin de ce à quoi il nous a habitué.
Riyad Mahrez, fantomatique, flirta avec ses démons habituels : complètement absent dans le travail défensif et de son aile, il a passé la première période à marcher sur les pieds de ses coéquipiers qui jouaient dans l’axe sans apporter quoi que ce soit.

En face, peu d'occasions mais toute de même deux grosses frayeurs pour le doyen : un tir à bout portant admirablement détourné par Max Le Marchand et un but justement refusé pour un hors-jeu.

Mombaerts a du sacrément leur souffler dans les bronches à la mi-temps !

A l’image d'une équipe beaucoup plus entreprenante, Riyad s’est transfiguré, enfin positionné le long de sa ligne. Et quel changement ! Percutant, virevoltant. Comme d'hab' quoi : docteur Riyad, mister Mahrez...

Quand il arrête ses déplacements à la con et qu'il écarte le jeu... Quel joueur ! Il va falloir travailler la régularité.

On a pu revoir du jeu sur les côtés avec des paires Bonnet-Pinteaux et Mahrez-Rivierez qui fonctionnent. Putain que ça m'avait manqué !

Malheureusement, le destin s'en mêlera : sur un magnifique centre de Rivierez, Mahrez voit sa tête repoussée par les montants.
Puis quand Bonnet y va de son petit centre, c'est Malicki qui vient détourner la tête du franco-algérien sur la transversale.

A la 72', Rivière parviendra heureusement à obtenir un penalty pour une faute assez grossière et à le transformer dans la foulée.
C'est son second but cette saison. Rappelons ici qu'en raison d'une grosse entorse, il n'a été titulaire qu'à 6 reprises cette saison pour seulement 548 minutes de jeu.
Il a beaucoup amené à l'équipe en remplaçant Moussa Sao. Espérons que ce soit significatif et qu'avec un peu plus de rythme, il parviendra bientôt à retrouver toutes ses sensations. L'équipe en a cruellement besoin.

Si le match s'était terminé là, les quelques 7000 spectateurs n'auraient pas demandé leurs restes.
Mais une nouvelle fois, la malchance poursuit les havrais. A la 81', Frikeche ouvre le score sur un coup-franc sifflé suite à une faute fort discutable. On pourra aussi légitimement se demander si Frikeche n'est pas hors-jeu... Je vous laisse seul juge sur les images.
Puis, pour couronner le tout, Yattara viendra enfoncer le clou en marquant un véritable but de raccroc, bien aidé par la faute de concentration des havrais.

Alors, j'invoque la malchance, c'est vrai, et je l'assume parfaitement. Mais il me faut aussi écrire que si la chance se provoque, la malchance se prévient.
Une succession de malchance, c'est souvent la conséquence de quelque chose.

Je crois qu'on a tous compris que les Ciel-et-Marine ont du mal à tenir un score et qu'on ne sait pas défendre longtemps. Tout passe par le jeu, et on ne peut garder un score qu'avec la maîtrise du ballon et la possession de balle.

Alors pourquoi reculer quand on ouvre le score ?
Pourquoi redonner l'avantage technique, tomber dans la passivité et tenter le diable ?
Est-ce voulu ou subi ? Est-ce physique ou mental ?

Une question à laquelle il va falloir vite répondre : si je suis confiant à court terme sur le sauvetage de la saison, je doute que les joueurs puissent supporter longtemps qu'un tel ascendant sur le match se conclut systématiquement par des nuls ou des défaites décevantes.

Sinon, j'ai adoré la prestation de Pinteaux qui a largement mérité de retrouver une place de titulaire, ainsi que celle de Rivierez qui, bien qu'en manque de rythme lui aussi, a montré qu'il était le seul  latéral droit convaincant de l'équipe pour le moment.

Je crois que le garçon veut retrouver sa place de titulaire: Flo Pinteaux a signé une excellente prestation.

J'ai adoré le travail de Zola. C'est pas toujours très beau, mais il a le mérite d'amener puissance et solidité, deux domaines où le HAC est clairement en carence. J'ai adoré ses incursions rageuses dans le camp adverse. Il a été tellement incisif que je me dis depuis que j'aimerais le voir associé à Romain Saïss quand l'occasion se présentera. Ca tombe bien, on dirait bien que Tristan Dingomé a besoin de souffler.

Enfin, je n'ai pas du tout aimé la prestation de Walid Mesloub. J'ai tendance à être plutôt flatteur à son égard, mais j'ai vraiment peu goûté son jeu trop bas, ses ballons trop portés et ses choix mauvais et souvent tardifs. Il a peut-être besoin de souffler un peu, lui aussi, et d'avoir deux piliers dans son dos pour pouvoir jouer plus haut.

Un peu de solidité, ça ne fait pas de mal. Alors beaucoup, ce serait top ! Pourquoi ne pas essayer un duo Saïss - Zola ?

A ce sujet, même si les HACmen ont de nouveaux dessiné les contours du jeu qu'ils peinent à retrouver, je trouve qu'ils évoluent encore trop bas et prennent des chemins trop axiaux.
La seconde mi-temps l'a bien montré: quand les lignes sont proches, haut sur le terrain, et qu'on joue sur les côtés, ce HAC-là est irrésistible. Avec quelques gestes justes à la finition...


En tout cas, continuez les gars !
Aussi paradoxal que ce soit, j'ai aimé ce que j'ai vu.
Bien plus que les matchs de merde livrés contre Brest ou contre Bastia.

Il y a aussi des défaites sur lesquelles on peut s'appuyer. Celle-ci en est une.

En gommant progressivement les quelques défauts, on peut tabler sur quelque chose de moins dégueulasse pour la suite qu'en première partie de saison. Le faire vite est impératif : à une pâle 16ème place à un tout petit point des relégables, il faudra faire bonne figure au Stade la vallée du Cher contre des tourangeaux qui ont subi deux défaites de rang. Mais bon, les équipes en difficulté, c'est pas notre truc...

Stéphane Moulin a dit, à l'issue de la rencontre: "Je n’ai pas le sentiment que l’on n’ait pas existé face à une équipe du Havre qui pratique un des meilleurs footballs de Ligue 2".
On ne peut pas pratiquer ce football  et le gâcher continuellement par un mental défaillant. On ne peut pas passer à côté des résultats et de l'engouement qu'il pourrait produire !

Je sais, je ne suis pas dans l'ère du temps: je positive.
Je suis déçu pour les joueurs, pour le public, pour le club alors qu'il serait de bon ton de cracher sur tout ce monde-là. Bah non !

Cet article n'est pas un contre-pied volontaire à l'appréciation générale. Ce n'est pas non plus une feinte de corps pour aller dans la direction opposée à la moindre occasion.

C'est juste une passe en retrait, pour tenter de trouver des ouvertures et effectuer une belle relance.



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