Sunday, September 22, 2013

Châteauroux - HAC 2-2 : Quelle naïveté !

Il est des résultats nuls qui m'énervent encore plus que des défaites.

La saison dernière avait vu son nul qui m'avait mis hors de moi avec le HAC-Nîmes, cette saison celui qui décroche pour le moment la palme est donc ce fameux Châteauroux - HAC.

Une opposition que les havrais ont imprimé à la fois de maîtrise et de naïveté.

Une véritable identité de jeu et un collectif rôdé. Est-ce que cela suffit pour avoir des ambitions ?

Ils confirment ce jeu retrouvé qui leur avait fait défaut en début de saison.
Ce collectif s'est pleinement exprimé, avec beaucoup de calme et de sérénité... et à priori un peu de facilité.

Si ce n'est pas de la naïveté, c'est peut-être aussi cela qui peut expliquer que les Hacmen ont par deux fois pris l'avantage, et par deux fois se sont fait recoller au score. Un comble, à l'extérieur !

Tout commençait pourtant bien, puisque les joueurs de la Berri offrait l'ouverture du score aux Ciel-et-Marine dès la première minute.



Quelques secondes après l'engagement, Moussa Sao (1ère titularisation cette saison) débordait sur l'aile droite, adressait un centre en retrait à l'attention de son meneur de jeu. Walid Mesloub dévissait un peu sa frappe qu'un Dudouit ne parvenait pas à dégager. Une aubaine pour Alexandre Bonnet à l'affut derrière le fautif défenseur, qui n'avait plus qu'à la mettre au fond des filets.

Avec ce doublé qu'il s'offre, Alexandre Bonnet devient l'actuel meilleur buteur de la formation havraise.

Sûrement galvanisé par ce jeu retrouvé et des castel-roussins qui ne voyaient pas le jour, les havrais déroulaient sans pour autant trouver le chemin des filets, butant souvent contre un grand Bonnefoi. Ils déroulaient à tel point qu'ils se sont laissés griser et peut-être devenus suffisants, finalement.

Si c'est le cas, malgré de nombreuses occasions franches (15', 32', 33', 44'...) les joueurs du doyen n'étaient pas assez tueurs devant le but pour se permettre d'être arrogants.
Et ils payèrent une première fois leur incapacité à vite creuser l'écart quand Maboulou, à la 36', vint conclure un contre joliment mené par Maxime Bourgeois. Le joueur qui aurait pu devenir havrais cet été s'est montré un véritable poison. Auparavant, il n'y avait pas encore eu la moindre frappe cadrée au profit de l'adversaire. Un but contre le cours du jeu, mais un but tout de même.

Avec 3 arrêts décisifs, Zack Boucher est finalement plus décisif que n'importe lequel des joueurs de champs sur ce match

Sans un grand Boucher à la 42', c'est même dominés au compteur que les hommes d'Erick Mombaerts auraient pu regagner les vestiaires.

C'est à la 52ème qu'Alexandre Bonnet vint s'offrir son doublé au terme d'un une-deux d'école avec Walid Mesloub. Décidément, l'ancien Toulousain est actuellement intenable. La rude concurrence posée par Harrison Manzala lui aurait-elle fait du bien? On dirait.

Un nouvel avertissement auraient dû mettre la puce à l'oreille à des joueurs se montrant bien incapables de tenir un score pour ne pas se retrouver obligés de creuser l'écart : Kinkela alerta Zack Boucher sur coup-franc. Tiré avec puissance en pleine lucarne, le réunionnais fût l'auteur d'une parade de classe mondiale, n'offrant malheureusement qu'un court répit aux siens.

En effet, le remuant duo Bourgeois-Kinkela s'exprima une fois de plus. L'ancien bourguignon parvint à se défaire de Louvion sur son flanc gauche et adressa un centre parfait pour Kinkela qui déposa le cuir à la 62' au fond des filets.

A la 71', statistique désespérante, Zack Boucher devint le havrais le plus décisif de cette rencontre avec un nouvel et troisième arrêt à son actif. Il bloqua une puissante frappe de Maxime Bourgeois et permis de conserver le point du nul

Erick Mombaerts avait compris qu'il faudrait se contenter de ce point 3 minutes auparavant en sortant un Mahrez peu inspiré sur ce match, au profit de Jean-Pascal Fontain qui put densifier le milieu de terrain.

La saison dernière, Oncle James, c'était un but tous les 22 minutes. Peut-être aurait-il fallut lui laisser plus de temps?

"Oncle" James Fanchone, qui eut 10 minutes pour tenter de réitérer ses exploits de la fin de saison dernière au Mans et à Arles, ne put faire la différence.

Attendus après cette brillante victoire face à Lens, les joueurs de la Cité Océane confirment leur incapacité à gagner contre les "petites équipes" ce qui est fort dommageable car, à moins de me prouver le contraire, il y a plus de petites formations que de grosses dans le championnat, et c'est contre ces équipes-là qu'on est censé engranger des points.

Chose impossible, puisque le HAC se montre chroniquement incapable de gagner 2 matchs de suite.
Certes, 4 points en 2 matchs est un train de promu... Quand on ne se traine pas un retard de 6 points!

Comme l'ancien sélectionneur des espoirs, je n'aime pas m'enflammer quand on gagne un match, je n'ai pas envie non plus de ne voir que le mauvais quand on ne parvient pas à le faire ensuite.

Dans les excuses valables, il faut ici noter qu'il manquait au moins 2 joueurs essentiels à cette formation (Saïss et Rivière).

Dans les bons points, Mesloub et Bonnet sont toujours décisifs. Il faut aussi remarquer qu'avec ce match le HAC entame une série d'invincibilité de 5 matchs et que, si nous ne sommes qu'à 2 points du premier relégable, il n'y a aussi "que" 5 points d'écarts avec le podium.

Décidément, les saisons se suivent et se ressemblent comptablement...
La seule différence est que le beau jeu et l'image de belle équipe que renvoie le HAC incitent à la patience... Mais combien de temps encore?

Pour paraphraser Alexandre Bonnet : "On a des ambitions, on a de la qualité, on fait encore des erreurs de maturité, c'est un match où on doit prendre 3 points". Discours très lucide que l'on peut aussi prendre dans l'autre sens : quand on incapable de prendre 3 points contre ce genre d'équipe, il ne sert à rien d'avoir de l'ambition.

Dès mardi contre Istres, Les HACmen auront l'occasion de montrer qu'ils peuvent en avoir, et en ont encore...



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