Monday, November 04, 2013

CA Bastia - HAC 0-0 : La peur au ventre

Une fois de plus, j’ai bien pris le temps de pondre les quelques lignes qui suivent. Je m'en excuse.
Plus ça va, plus il me faut du temps pour résister à la tentation d’écrire à chaud et ainsi produire quelque chose qui ne serait pas constructif.

Il faut dire que j’ai vu ce qui doit être le match le plus dégueulasse du HAC depuis la seconde moitié de saison 2012-2013 !
Ébahi, j’ai vu évoluer des havrais complètement fébriles, incapables d’aligner 3 passes d’affilée. En face, il y avait pourtant l’équipe la plus faible équipe qu’on ait vu en L2 depuis la relégation du HAC !

On peut aisément remettre le doigt sur la plus grosse défaillance des Ciel-et-Marine ces dernières années : le mental.
Les HACmen jonglent avec la peur : quand on est pas victime de la pression positive (celle du retour d'un réel enjeu), on l’est de la plus négative qui soit : celle de la relégation.
Et la seconde est bien plus palpable que la première : on a vraiment vu les hommes de Mombaerts terrorisés dans l’enceinte quasi-vide de Furiani. 


Auparavant, en l’absence de résultat on pouvait se consoler sur la qualité de jeu, mais comme le coach havrais l’a constaté en conférence de presse : elle a purement et simplement disparu.
Cette fois, ce n'est pas de l’exagération : une extrême faiblesse dans les duels, une défense à reculons, un problème de transmission et des choix en dépit du bon sens. J'ai particulièrement goûté le jeu en profondeur quand Rivière évoluait en pointe, puis les centres quand Sao lui a succédé. D'une logique !
Une prestation qui élude complètement les quelques bribes de satisfaction que sont la performance de Zack Boucher, l’excellent retour effectué par Jo Rivierez ou la bonne entrée de Moussa Sao.

Bref, c’était la totale et ça donne un match à oublier au plus vite. Un match que les joueurs du doyen auront sûrement beaucoup de mal à faire oublier parce que ce n’est ni avec la réception d’Angers, ni avec le déplacement à Tours qu’on va retrouver des occasions aussi franches de grappiller des points. 

A la 15ème place et seulement 2 petits points de la zone de relégation, les Ciel-et-Marine sont pourtant complètement acculés et n’auront d’autre choix que de livrer bataille contre ces deux redoutables adversaires.

Ma plus grande crainte est qu’on remette en question le travail d’Erick Mombaerts qui est à mon avis la meilleure chose qui soit arrivée au HAC depuis bien des années. Je conçois que cela puisse interpeler pour ceux qui ne voient pas au-delà des 13 premières journées qui ne plaident pas vraiment en sa faveur. A ces gens-là, je répondrai que les saisons passent et la situation est la même comptablement, mais certaines choses changent : les coachs, les staffs, même le stade. La seule chose qui ne change pas sont les joueurs cadres...

J’espère que le public, le club et les joueurs ne vont pas lâcher l'ancien sélectionneur des espoirs français : on peut tous grandir sous sa houlette.
Pour les deux derniers, je sais de source sûre qu’il y a un consensus autour de cet homme.

Le public, patient jusque-là, risque de clairement grogner. Il faut le comprendre: éprouvé, il retrouve la fange dans laquelle le club se débat une demie saison chaque année. Et puis, plus les espoirs sont élevés, plus haut est la chute. 

Les joueurs devront pourtant aller le chercher pour obtenir à nouveau son soutien  : ils n’ont pas d’autres choix.

Malgré tout et même s'il me gonfle de voir autant de faiblesse mentale, j'ai encore et toujours envie de les soutenir. J'ai aussi envie d'espérer parce qu'au fond, Erick Mombaerts n'a jamais pu aligner son équipe type.

Le retour de Jean-Pascal Fontaine devrait amener des solutions offensives, celui de Romain Saïss de la solidité et celui d'Harrison Manzala, de la fraicheur, de la folie et beaucoup de concurrence pour des joueurs qui en ont rudement besoin.

J'ai encore envie de croire.
Ça va être dur. Très dur. 
Impossible ?

Et pourquoi pas? 
Comme un symbole, Le Havre n'est-elle pas une ville qui s'est reconstruite sur les gravats de son bombardement, pour aujourd'hui commencer à s'épanouir ?
Et puis, n'entendons pas toutes les 2 semaines ce chant résonner dans le Stade Océane : "Toujours avancer, ne jamais rien lâcher: la devise des Havrais!"

Encore une fois, et aussi rageant que ce soit, il va falloir le vérifier.

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