Orléans - HAC 2-2 : Bon point, mauvais match

Dernièrement, j’avais repris de bonnes habitudes et voilà que j’y déroge déjà avec ce retard.

J’ai des excuses valables dans ma musette : il m’a fallu faire l’aller-retour à Valenciennes avec votre dessinatrice préférée qui devait participer à une séance de dédicaces ce samedi.

Le lendemain j’avais calé une chute libre au-dessus de la plus belle ville du monde, la nôtre ! *

Veuillez-donc m’excuser pour ce retard de publication.

Ceci étant, avec cette mini-trêve de 2 semaines qui va reposer les corps des footballeurs et ennuyer l’esprit du supporter, nous avons largement le temps et je suis certain que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Et puis, je ne pense pas que vous attendiez impatiemment un retour sur ce match rageant au possible ? Si ?

De mon côté, je n’étais pas forcément pressé à l'idée de l’écrire tant je suis passé de l’euphorie la plus totale, alors qu’à la 60’ le HAC était virtuellement sur la seconde marche du podium, à la plus grande des frustrations quand 4 minutes plus tard, les HACmen se faisaient remonter au score coup sur coup.

Au final, 1 seul petit point à l’extérieur.

Hors contexte, il s’agit d’un bon résultat mais au vu de son déroulement, ça n'est qu'un très mauvais match.

Finalement, je ne suis peut-être pas le seul à renouer avec mes mauvaises habitudes ?

Sincèrement, cette affiche permettait d’espérer un 4^ème succès de rang. Ce qui aurait signifié beaucoup en terme de statistiques : la dernière fois que les HACmen ont réalisé un tel enchaînement, c’était lors de la saison qui déboucha sur la dernière montée dans l’élite.

Et dans un premier temps, toutes les conditions semblaient réunies.

Sous les yeux du brésilien Rodolfo venu voir évoluer ses probables futurs coéquipiers au Stade de la Source, ceux-ci déroulèrent en première mi-temps.

Dès la 19^ème, reprenant un ballon qui trainait dans la surface, l’inévitable Moussa Sao enveloppait une frappe qui venait se loger dans la lucarne opposée. 3^ème réalisation pour lui cette saison, et il eut encore l'occasion de gonfler ses stats après un mauvais choix en 1ère ou il n'a pas servi Leroy, seul face au but, ou en 2ème quand il perdit son duel face au portier. Moussa est un joueur dont on attend beaucoup et auquel on demande beaucoup (et je m’inclus dedans) mais qui n’effectuait jamais que sa 12^ème titularisation en ligue 2 de sa jeune carrière… Il faut lui laisser du temps.

Leroy règne petit-à-petit sur le jeu offensif havrais.

Au retour des vestiaires, Jérôme Leroy allait conclure une magnifique action barcelonesque (oui, je suis tout en retenue) et inscrire son premier but sous le maillot Ciel-et-Marine (55’) qui, je trouve, lui va à ravir. Le futur quadra avait l'air content comme un gamin !

Certains doutaient clairement de l’apport de joueurs aussi expérimentés. Et bien, notre meneur de jeu et Modeste M’Bami (pour sa première titularisation) leur ont donné des pistes de réponse : la section vermeille du HAC a fait des merveilles. Le camerounais a lui aussi rendu une copie propre, se contentant de jouer simple et de prendre ses repères dans un collectif qu’il apprend à connaître.  En manque de rythme, il dut malheureusement sortir à la 64’, remplacé numériquement et sur le pré par Issam Chebake.

Orphelin de Romain Saïss et surtout de Pasky Fontaine, indiscutable en ce début de saison, j’ai trouvé le milieu de terrain bien en deçà de ce qu’il a montré ces dernières semaines.

C’était la première de Modeste, et j’ai trouvé le capitaine Max Le Marchand clairement fatigué.

Bonne première de Monsieur Modeste M'Bami, qui n'a cependant pas réussit à faire oublier les absents du milieu de terrain.

C’est d’ailleurs lui qui n’attaque pas Loriot à la 56’ et lui laisse la place de décocher une frappe majuscule qu'Abdou Diallo ne pourra intercepter.

Je commençais déjà à chantonner « les havrais c’est les meilleurs, les autres c’est des branleurs…. ». Coup de massue derrière la tête avec cette réduction du score à la 56’, soit moins d’une minute après le break…

Et comme pour nous rappeler qu’il ne faut pas espérer soigner illico tous les maux havrais, une faute grossière de Jordan Ikoko est sifflée dans la surface de réparation 2 minutes plus tard.

Bien tiré, le penalty est transformé par Puyo. 2-2, 59’ : en 4 minutes, on a ruiné le fruit des 55 précédentes.

L’expulsion de l’attaquant orléanais Maah à la 77’ ne permettra pas pour autant aux havrais de franchir les 2 lignes regroupées en défense. Le score en restera là.

Si on met les 4 derniers matchs bout-à-bout, effectivement, cela fait 10 points sur 12 ce qui est loin d’être dégueulasse. Malheureusement, je n’arrive pas à relativiser ce match : il me laisse un goût très amer. Je n’ai pas l’impression que l’équipe ait gagné un point, mais qu'elle en a perdu deux.

Il est amusant de constater qu'Erick Mombaerts disait que la confiance emmagasinée après un match dépendait plus de son contenu que du résultat. C'était fort à propos quand il fallait souligner que les gars avaient additionné le contenu au résultat, ça l'est encore plus pour relativiser ce match nul aux allures de défaite. Ce n'est pas un match qui suscite la confiance.

Visiblement, Erick était très content de la seconde mi-temps de ses poulains.

La situation n’est pas non plus catastrophique, le HAC est 7^ème à 2 points du trio de tête, ce qui reste compatible avec les ambitions de la nouvelle équipe dirigeante qui prendra le pouvoir le 20 octobre prochain. Mais la formation océane s'est privée d’un coussin moelleux qui aurait pu lui permettre d’aborder plus confortablement les deux prochaines rencontres face à deux adversaires directs (Angers et Nancy) et peut-être poser ses miches durablement sur le podium.