Thursday, September 24, 2015

Entre ce qui se dit et ce qui se fait




C’est amusant à quel point l’ami Donckele et moi pouvons être désynchronisés! On a souvent le même avis, mais pas dans le même timing.

A la veille du match contre Dijon, je pestais contre la situation actuelle et le peu d’espoir que j’avais de voir le navire havrais redresser son cap.
Devant un Olivier Duc contaminé par quelques-uns de mes arguments, Benoît me disait que je noircissais bien trop le tableau.

Aujourd’hui, après le match à Dijon vendredi et la rencontre d’avant-hier face à Metz, nos points de vue se sont inversés et c’est moi qui le chambre pour son pessimisme.

Taille Patron! Ne manque plus que quelques buts pour le graver dans le marbre.
Le premier de ces deux matchs donne malheureusement raison à mon précédent article. A tout point de vue. Ça ne m’a jamais autant fait chier d’avoir raison.

D’ailleurs, vos retours très positifs sur ce papier m’ont fait très plaisir et ce fut un soulagement de voir qu’autant de monde partageait mon point de vue, finalement. C’est un peu comme quand vous vous rendez pour la première fois au bout du monde pour vous baigner et que vous rencontrez finalement d’autres « textiles ». On se sent moins seul.

A Gaston-Gérard, Le HAC a joué recroquevillé derrière, sans mouvement, se contentant d’encaisser les coups de butoir d’un Dijon entreprenant et de balancer de long ballon sur un Dudu complètement esseulé dans ce 4-1-4-1 inédit.
Farnolle, « quasi » infranchissable, dut s’employer maintes fois pour sauver la mise et les HACmen ouvrirent finalement le score à la 29’, contre le cours du jeu, d’une tête de Fortès sur corner. Oui oui, sur corner… ! Fortès, défensivement comme offensivement, c'est Saint Joseph au milieu du Perret : il culmine !

C’est également sur coup de pied arrêté que les dijonnais égalisèrent, puis reprirent l’avantage.
Une première fois, sur un coup franc de « Petit Monocycle » (bah oui, Sammaritano c’est le Valbuena, le « Petit Vélo » du pauvre… Ok, je sors),  Jullien plaça sa tête et égalisa pour les dijonnais à la 61’. Sur ce but, Farnolle est complètement aux fraises : sa mauvaise sortie vient passablement écorner un match monstrueux de sa part jusque-là.
A la 72’, c’est à nouveau sur un coup de boule de Bela que les hommes de Dall’Oglio scorèrent, consécutivement à un nouveau coup de patte de Sammaritano. Il nous aura bien fait chier celui-là !

5ème défaite en 6 matchs et une prestation que le coach havrais aura qualifié de bonne sur les ondes radios. Tout comme le match face au CA Bastia, au passage.
On n’a pas dû voir la même chose, mais bon, je ne suis qu’un supporter et non un technicien : difficile de se faire une idée…

Sur le match suivant, c’était beaucoup mieux dans le jeu. Remarquez, on partait de tellement loin que c’était difficile de ne pas faire mieux.
Les pensionnaires de la porte océane évoluaient enfin en 4-4-2 en alignant donc son duo d’attaquants Gimbert / Duhamel, sexy comme l’enfer. Un choix qui parait tactiquement logique vu l'effectif à disposition. 

Malheureusement, Dudu n’était pas bien physiquement, gêné par des douleurs au dos et à la cuisse. Il semblerait d’ailleurs qu’il souffre d’une sciatique. Ou alors il trouve quelqu’un « chiatique », et j’ai mal entendu…

L'image qu'on aurait retenu sans l'égalisation.
Les débats furent équilibrés en première période. Si techniquement, les HACmen ont livré leur meilleur match depuis bien longtemps, les messins n'étaient pas en reste avec un jeu beaucoup plus rapide - jamais plus d’une ou deux touches de balle – et ils dégageaient une sérénité défensive encore non-vue du côté doyen. J’ai notamment aimé Kaprov (qui n’aurait jamais dû finir le match...) et N’Gbakoto qui sont clairement au-dessus du lot.

Je me suis bien fait gazer par les copains sur le but havrais.
Quand le remuant Gimbert s’est fait faucher à la 21’ aux abords de la surface et obtient un bon coup-franc, je leur sors : « Fontaine. Pleine lulu. Je finis à poil sur le terrain ».
Et bim ! Merci, qui ? Merci Paski ! J’ai pas tenu ma parole et je m’en excuse : c’est pas une question de pudeur, mais une question d’argent. Et puis, il faisait froid !

Froide fut aussi la douche quand les lorrains égalisèrent à quelques secondes de la fin de la mi-temps.
Puel se fait prendre dans le dos, et toute la défense passe au travers du centre que Métanire n’a plus qu'à mettre dans la cage de Farnolle.

Moche, très moche. D’autant qu’on regrettera ce vilain but pendant tout le reste de la rencontre.

Autre indicateur au rouge  : ne pas marquer sur un temps très fort.
En effet, la seconde mi-temps reprend sur les chapeaux de roue et les HACmen poussent fort, aidés par un KOP bien bruyant qui les porte. Sans succès.
L’occasion la plus franche viendra d’une tête de Mathieu Duhamel, puissante mais pas suffisamment décroisée pour tromper Oberhauser. Au centre, un Harrison Manzala qui a montré ce qu’il pouvait apporter en étant titularisé sur la droite du milieu de terrain : de la percussion, des débordements... 

Au final, les havrais essayeront sans relâche pendant 20 minutes jusqu’à s’effondrer physiquement. Malheureusement, les changements n’amèneront rien, une fois de plus.
J’espérais pourtant, avec la probable entrée de Nathaël Julan : Gimbert et Duhamel commençaient à tirer la langue à force de faire des courses dans le vide et de descendre rechercher des ballons. Mais c’était sans compter sur la blessure de Fortès (béquille au mollet) qui sera donc absent pour Créteil, et obligeait Goudet à lancer Costinel « Costil » Gugu pour sa première sous le maillot havrais. Le roumain devrait d’ailleurs être titulaire demain.

Le parrain de la section féminine peut apporter tellement plus encore…

Au rayon des réjouissances : du mieux dans le jeu, de la grinta, le retour de Manzala, les bonnes prestations de Fortès, Mombris et Fontaine, le comportement de Duhamel et surtout Gimbert sur le front de l’attaque.

A celui des inquiétudes : un manque flagrant de repères tactiques et de sérénité défensive, un niveau de forme de Dieuhamel inquiétant malgré sa répétition des efforts, les prestations de Puel, Cambon et Bonnet qui a porté beaucoup mais n’apporte pas en ce début de saison, le peu d’apport du banc (mais où est Victor Lekhal, bordel ?), un 3ème match de rang sans avoir marqué dans le jeu et surtout une seule victoire sur une série de 7 matchs…

Je reste quand-même beaucoup plus optimiste à la veille de se déplacer chez Jean-Michel Lesage et les siens que je ne l’étais avant les 2 matchs précédents.
Comme d’autres, moi non plus, je ne me fie pas à ce qui se dit mais à ce qui se fait : je n’entends pas les justifications incessantes, par contre je vois du mieux et je m’y accroche.

Les méthodes Kwé du genre « on a encore le temps », « on a fait des beaux matchs » et les « on méritait mieux » ne servent de toute façon plus à rien : demain, ce sera le premier match couperet. « Couperet » me paraît être un terme très approprié : désormais 13ème à 6 points du podium comme à 6 points du premier relégable, une défaite et on s’enfonce dans le ventre mou (peut-être même dans le fond du trou de balle) du championnat, une victoire et on peut recoller aux outsiders. Difficile de faire enjeu plus binaire.

Toujours pas de Victor Lekhal dans le groupe pour demain. Il faut dire que le banc amène tellement que c’est dur de faire une petite place à ce joueur, aussi intéressant soit son potentiel.
Duhamel étant incertain, le staff a convoqué 17 joueurs parmi lesquels il figure, potentiellement remplacé par Natha Julan en cas de forfait avéré. J’aimerais beaucoup le voir sur le terrain. Je le suis depuis un moment et en plus d’avoir un vrai profil d’avant-centre, il est capable d’amener beaucoup dans le jeu. Hors du pré, c’est un régal aussi : il a beaucoup d’esprit. S’il est de nouveau appelé à domicile, regardez bien sa vidéo de présentation sur les écrans géants du Stade Océane. Après l’air belliqueux de tous ses coéquipiers, j’ai failli m’oublier en voyant la sienne.

Pour rester sur la thématique « se faire dessus », je vous donne donc rendez-vous demain.
Sur twitter pour les réactions à chaud, à Saint Joseph pour aller faire brûler un cierge et dans les rades du Havre ou au Pont de Normandie suivant le résultat.

2 comments :

  1. dommage que thierry s'en aille
    je coyais en lui pour redresser le hac

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  2. Salut Léon,

    J'y croyais pas du tout en ce qui me concerne.
    Merci à toi pour ces interventions !

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