Thursday, December 10, 2015

J'avais un train de retard !

Le samedi qui a vu s’affronter le HAC et Nancy à Marcel Picot, le rendez-vous donné au O’brother pour aller voir le match a été globalement suivi.
Nous étions une petite vingtaine pour passer un bon moment devant cette belle affiche : Nancy versus Le Havre, Le 1er vs le 3ème, Pablo Correa vs Bob Bradley, Queudver vs Voldemort, la classe du maillot Ciel-et-Marine vs le maillot Torchon sponsorisé Sopalin… Bref, je m’égare.

Dans un 4-2-3-1 désormais classique, Denys Bain est venu épauler Pasky et on a retrouvé Ghislain Gimbert sur le flanc gauche ainsi que Joseph Mendès sur le droit.
Concernant le premier changement, pas de problème : Bain est en train de prendre une dimension très intéressante dans le milieu de terrain havrais, en manque d’une sentinelle de métier.
Concernant le choix sur les ailes, vous savez très bien ce que j’en pense puisque je me suis suffisamment répété sur le sujet : je n’aime pas ce choix, les deux joueurs en question ne sont pas des joueurs de côté et ça se constate dans l’animation.

Je ne nie pas les qualités de ces joueurs, je trouve juste qu’elle sont plus adéquates à un autre poste.
Prenons cette ouverture du score de Jo Mendès : il s’agit d’un but dans une phase arrêtée. Un joli coup de boule placé sur un corner de Bonnet, a la 18’. Oui oui, un but sur corner ! L’éternelle arlésienne du HAC.
Force est de constater que Mendès sait très bien tirer parti de son côté athlétique devant le but puisqu’une 4ème réalisation ne peut être le fruit du hasard.
Est-ce que cela ne montre pas qu’il apporte bien plus dans le duel, dans la conservation de balle et dans le jeu dos au but ? Et son meilleur pied, c’est la tête !
Si je n’aime pas le choix de placer Jo sur un côté, ce n’est pas gratuit : je pense que ses qualités sont plus utiles dans l’axe que sur un côté, un poste qui demande de la vitesse, de la percussion et une qualité de centre.
Toujours est-il qu’avec ce but, le train partait sur de bons rails.
Malheureusement, les trains et le Havre, ça fait deux. Et l’arrivée de la seconde mi-temps fut aussi décevante que la ponctualité d’un Paris – Le Havre : les Nancéiens égalisèrent à la 42’ par l’intermédiaire de Dalé. Que je prierai Dalé se faire… pardon, ça a failli m’échapper…

Les HACmen revinrent sur le synthétique dégueulasse de Picot avec tous les bonnes intentions du monde et se créèrent des occasions. Des occasions seulement : les locaux se montrèrent bien plus réalistes en ne manquant pas les leurs et en reprenant l’avantage au score à la 79’ grâce à Cétout sur Corner. Puis, l’impressionnant Aït Bennasser vint enfoncer le clou dans les arrêts de jeu en marquant un but anecdotique d’une magnifique talonnade qui n’est pas sans rappeler celle de Dudu à Créteil.
Bon, elle la rappelle, mais n’exagérons rien : elle est bien plus chatteuse et moins jolie que celle de notre n°10.

La vache, il a morflé DiCaprio !
Un tournant manqué, mais le HAC n’est pas encore dans les graviers. Ce n’était qu’un premier revers depuis 6 matchs, contre le leader incontestable qui plus est.
Ce qui m’inquiétait le plus, c’était de voir Pasky blessé à l’issue du match et de revoir le ralenti avec l’image impressionnante de son genou en hyper-extension. Au-delà de toute la considération que j’ai pour le garçon, on parle juste du meilleur joueur de champ depuis le début de la saison : le perdre aurait été catastrophique.

On sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une simple entorse et qu’il devrait être de retour après la trêve hivernale. Il y a quelques années, il nous aurait fait les croisés, fracture rotule-tibia-péroné avec infection et staphylocoque dans la foulée. Il est devenu costaud notre Pasky !

Comme l’a fait remarquer Benoît Donckele dans l’un de ces papiers, je note aussi que depuis l’arrivée de Bradley, le jeu a pris le pas sur l’enjeu et ça, c’est juste du bonheur. On sent les Ciel-et-Marine décomplexés.
Ne manquaient plus que les résultats suivants pour avancer, et éviter d’entendre d’horripilants « On aurait dû garder Goudet » ou « Avec Revault il n’y avait pas de jeu mais au moins il y avait des résultats ». Ce qui fut chose faite sur le match suivant, et heureusement : ça devenait urgent pour le moral et pour recoller au peloton de tête.

Après un long mois de sevrage de stade, j’étais impatient de retourner à Océane.
Et confiant quant au résultat face à Evian…

Bon, il faut l’avouer, ma confiance a été à géométrie très variable au fil du match, mais une soirée qui commence par la signature du contrat pro d’Harold Moukoudi ne pouvait que bien se dérouler.
Je reviendrai d’ailleurs là-dessus dans un petit billet d’humeur ultérieur.

En l’absence de Fontaine (blessé) et de Bonnet (suspendu), Bobby avait décidé de passer en 4-4-2.
Cela permettait également d’essayer de vrais joueurs de couloir – Lys Mousset et Harrison Manzala – et de voir Gimbert à son poste préférentiel.
Et enfin, une chose dont on n’avait plus l’habitude : du turn over ! Ainsi, Grégoire Puel et Ferland Mendy retrouvaient une place de titulaire pour l’occasion.

On a tendance à l'oublier, mais le centre de formation est bien représenté cette saison...
Bilan de la soirée ?
Une victoire, une quatrième place retrouvée, un doublé de Gimbert, un but de Mousset, une passe-décisive de Mendy, un coaching gagnant avec les entrées de Gamboa (une passe-dé) et de Chebake, environ 7000 slip troués et tous leurs propriétaires ravis en repartant du stade. Ca faisait longtemps qu’on n'avait pas entendu les supporters chanter dans la rue en quittant le KOP !

Et pour ceux qui douteraient toujours de l’apport de notre nouveau coach, je sais aujourd’hui de la bouche de certains joueurs qu’il est adoré du vestiaire.
Bon, il faudra tout même qu’il trouve la recette pour faire breaker son équipe un jour. Après Nancy où on n'a jamais su creuser l’écart, nos palpitants étaient mis à l’épreuve avec une physionomie de match complètement folle face à l’ETG : les HACmen furent rejoints au score par deux fois, avant de prendre définitivement l’avantage à quelques minutes de la fin.

C’est au terme d’une action d’école avec un somptueux une-deux Mendy-Manzala-Mendy que ce dernier adressa un centre à Gimbert, qui retrouva enfin le chemin des filets en s’offrant un but à le Bergkamp ! (8’) Je dois ici soutenir le # lancé par @Rapharcadium : Gimbert, c’est le #BergkampDeLaSeine !

Après quelques occasions non-transformées, les HACmen reprenaient cette vilaine habitude qui consiste à reculer après avoir le score. Et ils furent punis par Keita à la 29’, largement aidé par une mauvaise couverture défensive.

A la mi-temps, il fallait tout refaire.
Un gros turn-over, des joueurs clés absents, un schéma inhabituel, … : on pouvait douter de l’issue de la rencontre. Mais pas les havrais.

On vit énormément d’envie et d’engagement dans le second acte. Et c’est fort logiquement que Lys Mousset redonna l’avantage aux siens, à la 50’, d’une belle frappe croisée.
Une nouvelle fois, les hommes de Bradley ne parvinrent pas à conserver longtemps leur avantage et les éviannais recollaient au score par un but de Campanharo (65’).
Chose rarissime, avec une responsabilité engagée sur les deux buts, notre capitaine était loin d’être à son niveau habituel.

Heureusement, les entrées en jeu amenèrent beaucoup et c’est sur un centre de Gamboa, fraichement entré en jeu, que Gimbert s’offrit son doublé d’une tête plongeante et délivra le Stade Océane à la 79’.

Bon, ok, on était tous jouasses. Mais de là à se faire zouker par ses coéquipiers... !
Avec cette victoire, les HACmen retrouvaient cette 4ème place qu’ils avaient perdu en concédant le match à Picot. Une 4ème place qui serait la bienvenue lors de la trêve, car synonyme d’embuscade sur le podium en seconde moitié de saison.
D’autant qu’avec des résultats favorables devant, le podium n’est plus qu’à 3 points avant de se déplacer chez une fausse lanterne rouge nimoise. En effet, ils ont cumulés en réalité 16 points ce qui fait d’eux les virtuels 18ème de ce championnat. Les -8 points pour tentative de tricherie sont un vrai trompe l’œil : les crocos ne sont pas tout à fait nuls, ils sont juste carrément prenables.

Aux Costières (santé, Malgerbe !), on devrait retrouver ce 4-4-2 qui ne demande qu’à être revu, sans Duhamel, blessé aux adducteurs :
Farnolle – Mendy – Cambon – Fortès (cap.) – Puel – Manzala – Louiserre – Bain – Chebake – Gimbert – Mousset (+Milosavljevic – M’Bami – Gamboa – Bonnet – Mendès)

Demain, il s’agira pour ces seize-là de mettre bien l’équipe avant la périlleuse réception d’Auxerre.

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